Qui a dit qu’il fallait nécessairement voler pour voyager dans l’espace ? À l’heure ou les compagnies portées par Elon Musk et Richard Branson, s’apprêtent à proposer les premiers voyages touristiques dans l’espace, le Japon lui, mise sur un autre type de rentabilité. Le pays du Soleil-Levant présente en effet, le premier ascenseur pour les étoiles.
Pour ses premiers tests, l’entreprise Obayashi Corp a choisi de faire voyager deux nanosatellites de forme cubique reliés par un câble jusqu’à la station ISS. Une fois à bord et déployé, le dispositif complété d’une cabine d’ascenseur miniaturisée de 6 cm de côté, peut débuter son voyage expérimental. Bardé de capteurs et de caméras, il est l’objet de toutes les attentions !
En effet, à terme cet ascenseur d’un nouveau genre transportera du matériel et des vivres destinés au ravitaillement, mais aussi des humains ; spationautes ou touristes. Car c’est bien là le but à atteindre. Proposer une offre alternative de déplacement dans l’espace sans avoir recours aux fusées.
Encore quelques obstacles à franchir
Pourtant, les ingénieurs le reconnaissent volontiers, quelques problèmes techniques restent à résoudre.
Notamment, comment développer et déployer des câbles spatiaux capables de résister à l’usure et aux rayons cosmiques ? Également, comme faire transiter de façon stable et efficace, un courant électrique entre la Terre et l’espace ? Aussi et surtout, quelles protections adopter face aux collisions inévitables avec les débris et autres météorites en déplacement ?
Un coût divisé par 100
Malgré tout, si le projet voit le jour, les enjeux économiques pourraient être conséquents. Sans l’emploi de fusée et donc de carburant pour les propulser, le coût du transport est divisé par plus de 100. Pour un kilo de fret, le montant passe de 200 000 dollars aujourd’hui, à 200 dollars prochainement.
Intéressé ? Notez qu’il faudra tout de même prendre le temps de voyager avec 8 jours de transport spatial pour rallier l’ISS à raison d’une vitesse moyenne estimée à 200 km/h.